André Chambon


Fred Chambon (fils de André)

    Mon père aurait été heureux de connaître l’histoire de départ du « Dessous du ciel » !
Il avait créé le centre de parachutisme de Savoie en 1954 (avec 3 autres joyeux lurons ).
    Il en a été président presque 30 ans (son activité professionnelle : assureur).
Après, il a découvert la montgolfière, comme suite à un accident de saut (parachute principal en torche et il a choisi de ne pas tirer le secours) 
    Petite histoire : en 1978, des parachutistes du club inventent le parapente. 
Il totalisera 3340 sauts
    Il donnera le virus à mon frère, qui saute toujours, après avoir été en équipe et fait une carrière de parachutiste en gendarmerie.
    Mon frère a plus de 18000 sauts, dont 11000 tandems (son dernier métier au Québec, où il vit depuis sa retraite militaire en 2007 – année du décès de notre père.
    Le parachutiste avec les 5 parachutes dans le générique du « Dessous du ciel », c’était mon père ; il incarnait le moniteur de l’épisode 14 (André Savoie, dans le film).
    De mon côté, « le bébé qui pleure » (dans plusieurs épisodes),  j’ai seulement 10 sauts,
effectués à 16 ans. J’ai aussi pratiqué le parapente une dizaine d années.
    L’aéronautique est l’histoire de la famille, puisque ma mère a été pilote d’avion et de planeur dans les années 50 !!
    - Père para / montgolfière 
    - Frère para et un peu delta 
    - Et donc moi parapente 
Mon père aimait écrire et il était en train de préparer ses mémoires des sports aériens qu' il aimait tant quand il es parti ….
    Avec mon frère nous avons dispersé ses cendres en chute (tandem) bien évidemment.
Pour ma mère, quatre ans plus tard : c'est mon frère qui a dispersé ses cendres. Il était en parapente biplace, moi au sol pour la photo. 
    Voilà un peu la vie des Chambon dont Le Dessous du ciel fait partie encore aujourd’hui à travers vos rencontres.

1-En 1968, André Chambon, en chute libre, lors de son 1500e saut, au-dessus de l'aérodrome militaire du Bourget-du-Lac, aujourd'hui aéroport Chambéry-Aix. Deux mille autres sauts suivront !

André CHAMBON,

Une vie au service de l'aéronautique

    Rien ne préparait André Chambon à se spécialiser dans les sports aéronautiques. Il lui a suffi, en 1952, de cocher "troupes aéroportées dans les colonies" sur sa feuille de souhait militaire pour s'embarquer dans une aventure qui dure depuis 50 ans ! Après un premier saut en parachute effectué le 26 mai 1953 pour ses 21 ans, ce natif de Chambéry enchaîne une carrière sportive de plus de 3 500 sauts en parachute à partir d'avions, de montgolfières, d'hélicoptères, et ce, jusqu'à une altitude de 8 000 mètres. Il totalise ainsi à son actif plus de 24 heures en chute libre et près de 10 000 heures de vol avec un parachute sur le dos !
    Les premiers clubs sportifs français de parachutisme font leur apparition dès 1948. L'armée chargeait alors ces clubs de former à cet entraînement les futurs appelés. Dès son retour du service militaire, effectué en Afrique- Occidentale Française, André Chambon fonde, en 1954, le Para-Club de Savoie (le futur Centre-Ecole de parachutisme de Savoie). 
    Cinq ans plus tard, il devient le premier instructeur savoyard. La compétition, la formation, la direction des clubs ou comités, l'organisation de challenges internationaux l'attirent très vite.     En qualité de civil, il impulse des sauts sur neige ou sur glaciers à la fin des années 50 pour constituer des secours en montagne. L'hélicoptère supplantera rapidement cette discipline instaurée pour sauver des vies humaines. Rien ne préparait André Chambon à se spécialiser dans les sports aéronautiques. Il lui a suffi, en 1952, de cocher "troupes aéroportées dans les colonies" sur sa feuille de souhait militaire pour s'embarquer dans une aventure qui dure depuis 50 ans ! 
    Après un premier saut en parachute effectué le 26 mai 1953 pour ses 21 ans, ce natif de Chambéry enchaîne une carrière sportive de plus de 3 500 sauts en parachute à partir d'avions, de montgolfières, d'hélicoptères, et ce, jusqu'à une altitude de 8 000 mètres. Il totalise ainsi à son actif plus de 24 heures en chute libre et près de 10 000 heures de vot avec un parachute sur le dos!

    André Chambon accumule les titres et les sauts aussi bien à l'étranger qu'en France. Il décroche en 1968, le championnat de France de précision d'atterrissage. Mais cette discipline est ingrate le saut s'effectue à 1 000 mètres d'altitude mais concède au parachutiste la reconnaissance sportive. Il abandonne sa carrière de parachutiste en 1986 en ayant été gratifié des Certificats de Performances de la Fédération Aéronautique Internationale, catégories E et F, insignes d'or avec deux diamants.

    Loin de s'en tenir au parachutisme, André Chambon passe son brevet de pilote de vol à moteur, s'initie au planeur et au ballon à gaz. Cet inconditionnel des sports aériens est l'un des pionniers du parapente dès 1978. Il goûte à la même époque à l'aérostation en effectuant des sauts en parachute à partir de montgolfières. Depuis, il s'adonne au vol en montgolfière, une invention conçue en plein siècle des Lumières à Annonay, par les frères Etienne et Joseph de Montgolfier, qui ouvre en 1783 l'espace à l'aviation. 
    Ce stratagème de guerre tombé en désuétude à la fin du XIX siècle est devenu, dans les années 50, un sport mêlé à une activité technique et intellectuelle. André Chambon passe son brevet d'instructeur, il justifie de plus de 1100 heures de vol en ballon effectuées en France et à l'étranger. Pour relancer l'aérostation, André Chambon collabore à la fondation de l'Association des Sports Aériens des Saisies, du Montgolfière-Club de Savoie et de la célèbre rencontre aérostatique, les "Jeux aériens des Saisies".                                                     
    Sa passion pour les sports aériens n'en est pas restée là, sa vie professionnelle a également été consacrée à l'aéronautique : il s'est spécialisé dans l'assurance aérienne, et a été pendant 30 ans expert près les tribunaux en parachutisme, parapente et aérostation.

    A l'âge de la retraite et après 50 ans de pratique de sports aériens, notre aéronaute ne veut pas regarder en arrière. !! envisage l'avenir, et constate simplement qu'en un demi-siècle, il a fait avancer les choses, il a été semeur de passions auprès de ses nombreux élèves. Entouré de coupes, médailles, trophées, de photographies aériennes, d'une multitude de carnets de vols ou d'images de sauts retraçant ses exploits, nommé chevalier de l'Ordre national du Mérite, médaillé de l'Aéronautique et titulaire de la médaille d'or de la Jeunesse et des Sports, André Chambon continue à être instructeur: "fin 2003, j'arrête les vols en montgolfière. Mais j'ai encore beaucoup de choses à faire comme dirigeant...".

    Discret, André Chambon scrute inlassablement le ciel. Il regarde toujours vers le haut. Demain, les courants seront-ils favorables pour déplacer le "jouet du vent" ?

Muguette Berment


2 - Lors de la remise du trophée "Midi-Pyrénées", A. Chambon (à dr.) aux cotés de Roger Fugler. Le 21 octobre 1985, en première mondiale, ces deux savoyards viennent de franchir la chaîne des Pyrénées dans le sens nord/sud, à une altitude de 5 500 m. à bord d'une montgolfière. Cet exploit n'a jamais été renouvelé.

André CHAMBON,

cinquante années de pratique de sports aériens

C'est un savoyard de vieille souche, qui a pratiqué assidûment les sports aériens pendant cinquante années, après avoir effectué son service national dans les Troupes Aéroportées, à compter de 1952. Il a enseigné le parachutisme Anne-Marie Chambon pendant vingt-deux ans et a formé des centaines d'élèves. Il a réalisé trois mille cinq cents sauts en parachute, à partir de soixante types d'aéronefs différents : soit plus de vingt-quatre heures en chute libre ! Il a été champion de France en 1968 et a effectué plus de dix mille heures de vols avec un parachute sur le dos.

    Il a été longtemps juge FAI et membre du Comité Directeur de la Fédération Française de Parachutisme. Il est encore actuellement Président du Comité Départemental de Savoie et Président- Délégué de la Ligue Régionale de Parachutisme.

    Il fut l'un des pionniers du parapente, dès 1978, et organisateur de très importantes compétitions de précision d'atterrissage et de para-ski, ainsi que de nombreux stages, notamment en montagne, avec des sauts au-dessus de différents glaciers.

    Il a été titulaire du brevet de pilote de vol à moteur et a été initié au pilotage du ballon à gaz et au vol à voile.

    Il a commencé à apprécier l'aérostation en effectuant des sauts en parachute à partir de montgolfières, il y a vingt-cinq ans. Il est instructeur depuis 1984 et justifie de plus de mille cent heures de vol en ballon, effectuées un peu partout en France, mais aussi en Suisse, en Italie, en Belgique, en Pologne, en Hongrie, en Espagne, au Canada, aux Etats-Unis, et même à l'Ile de la Réunion et au Maroc.

    Professionnellement, il a notamment été spécialisé dans l'assurance aérienne, pendant trente-cinq ans, au cours de quarante années de profession libérale.

    Il fut expert près les Tribunaux, en parachutisme, parapente et aérostation, pendant près de trente ans.

    Il est l'un des fondateurs de l'Association des Sports Aériens des Saisies, devenue depuis, le Montgolfière-Club de Savoie, dont il est Secrétaire Général, en même temps que le fidèle Directeur des Vols des célèbres "Jeux Aériens des Saisies", organisés depuis 1981.


    Il a été également cofondateur, il y a près de trente ans, du Comité Départemental Olympique et Sportif de la Savoie (qui réunit 58 Comités Départementaux), de la Maison Départementale des Sports. Il est également : Président-Délégué de la section de Savoie de la Fédération Française des Médaillés de la Jeunesse et des Sports.

    Il est titulaire de la médaille de l'Aéronautique et de la médaille d'or de la Jeunesse et des Sports, mais aussi Chevalier de l'Ordre National du Mérite et gratifié du Certificat de Performances de la Fédération Aéronautique Internationale (catégorie F).


André Chambon avec 5 parachutes



Le bébé qui pleure : Fred Chambon


TRI (Télévision Radio Information) septembre 1973

Extrait du texte : Claude Matalou - J'ai trouvé une compréhension parfaite auprès d'André Chambon, mon conseiller technique et des membres de son club, ainsi d'ailleurs qu'auprès de M. Guillemin d'Eschon, le commandant de l'aéroport et de la Chambre de commerce. Nous avons pu résoudre au mieux tous les problèmes techniques...Nous avons fait du très bon travail ». Le cameraman lyonnais Martial Malie est englobé dans cet éloge, lui qui filme en saut !

Anne-Marie Chambon

Pilote dans les années 1950

Anne-Marie Chambon, née Roudil, au côté d'un Stampe SV4-C: "Le jour où elle est passée devant l'aéro-club, à Caumont, ça a fait tilt."

    Sur cette photo en noir et blanc, Anne-Marie Chambon pose à côté d'un Stampe SV4-C, un avion de fabrication belge avec lequel elle venait d'atterrir, à Saint-Yan, en Saône et Loire.     C'était dans les années 1950. Encadrée, la photo était posée sur le meuble de la salle à manger. Il y a quelque temps, son époux, André, la contemplait plus longuement que de coutume : J'ai pensé que ça valait peut-être le coup de faire quelque chose. De marquer modestement un anniversaire - il y a cinquante ans, Anne-Marie décrochait ses brevets de pilote d'avion à moteur et de vol à voile - susceptible de rappeler qu'on n'obtient rien sans effort ni sacrifice. Rares étaient alors les femmes qui pratiquaient ce sport risqué. La plus célèbre Jacqueline Auriol, première femme pilote d'essais et fille du président de la République Vincent Auriol.

    Privée de la parole à la suite d'un accident cérébral Anne-Marie a fêté ses 75 ans le 31 octobre dernier. André, qui l'a épousée en 1959 (assureur de métier, c'était un crack du parachutisme) retrace un parcours débordant d'activité et de passion. Marqué par le désintéressement et la simple beauté gratuite de l'engagement Elle n'a jamais fait de compétition.»

    Fille d'horticulteurs, elle consacrait sa paie de secrétaire d'huissier à sa passion

    Issue d'une famille d'agriculteurs et pépiniéristes - les Roudil, route d'Avignon - Anne-Marie a fait ses études à Bagnols, Engagée comme secrétaire chez un huissier, elle épaule ses parents et s'occupe de ses frères - les Roudil ont eu deux filles et trois gar- çons. Son père avait acheté une Dina Panhard. Ils sont passés un jour à côté de l'aéro-club de Caumont, à Avignon. Ça a fait tilt. Elle a dit: "Je serai pilote". Elle a été prise en sympathie par le chef pilote de l'aéro-club, André Dehocq.

     Elle a fait son apprentissage aux côtés de D'Arnaudy, qui allait devenir le grand patron de l'aviation légère de l'armée de terre.

    Elle adorait cette atmosphère, les bons moments dans ce qu'on appelait déjà le "Club-house", lieu de détente et de partage. Elle a notamment piloté le Jodel (France) et le modèle américain Piper-cub: « Sa paie y passait. Elle achetait des heures de vol en début de mois. Elle pratiquait le samedi et le dimanche. » C'est elle qui tenait le manche pour aller à Nîmes et Montpellier avec son époux et quelques amis. Plus tard, le couple prendra des avions de ligne pour se rendre en Pologne, Italie, Bulgarie, « pour les compétitions de parachutisme»

    «A l'époque, ceux qui pilotaient n'étaient pas fortunés», souligne André. « Elle a démarré par le vol à moteur, ce qui permet d'avoir des bases utiles pour le planeur. Non, elle n'a jamais redouté quoi que ce soit. Elle n'écoutait que son plaisir, son besoin d'avancer, de se surpasser: « Elle venait me voir en avion à Chambéry où j'étais président du Paraclub de Savoie. J'ai toujours évolué dans le milieu de l'aviation. J'ai également piloté des montgolfières.» Leurs deux fils ont suivi : Frédéric, moniteur de ski et de plongée, pratiquait le parapente à 12 ans ; Lionel, gendarme à Satory, à proximité de Versailles, a décroché à quatorze reprises le titre de champion de France de parachutisme (atterrissage de précision). André pose la photo. Il regarde Anne-Marie dans les yeux et chante avec elle "Etoile des neiges". Un avion passe..

Francis PERSILLON

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